Résumé :
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Les professionnels du travail social s'accordent souvent pour affirmer que l'action sociale et l'aide à l'individu ne sont efficaces que dans le cadre du travail d'équipe ou en réseau ou en partenariat, où chaque praticien apporte sa compétence.|Pourtant, le nouveau Code pénal, applicable depuis le 1 er mars 1994, a interdit formellement le partage du secret. En effet, lors des débats parlementaires sur l'article 226-13 du nouveau Conde pénal au secret professionnel, les parlementaires n'ont pas retenu, comme le prévoyait le projet initial, d'exception pour le partage d'informations entre professionnels. En d'autres termes, le législateur, et derrière lui les électeurs, l'opinion publique, se méfient encore de la transmission de l'information entre travaiilleurs sociaux !|Dès lors, faut-il cesser de travailler en équipe, ou suivre les instructions de la circulaire ministérielle, qui, de manière très ambiguë, brouille les pistes en affirmant que l'article 226-13 n'a pas pour effet de remettre en cause les pratiques en vigueur ? Si une loi ne remet pas en cause les partiques antérieures qui lui sont contraires, on ne voit pas bien à quoi elle sert.|Parce qu'elle permet plus le partage de l'information sur la vie privée, la loi nouvelle remet sérieusement en cause les fondements même du travail social , l'occasion pour nous de nous interroger ici sur les raisons d'être du travail en équipe, et aussi de rechercher les solutions, afin de continuer les missions de service public d'aide sociale et de protection de l'enfance et de toute personne vulnérable dans le respect de la loi.
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