Résumé :
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Cet article discute une enquête de psychodynamique du travail réalisée en 2004 auprès de salariés d’élevages industriels porcins en Bretagne. L’hypothèse de départ était qu’il existait une souffrance au travail en élevage industriel porcin, en lien avec les altérations du rapport à l’animal induites par la rationalisation et l’intensification du travail. Toutefois, l’expression du plaisir de la performance l’emporte nettement sur celle d’une souffrance générée par l’activité auprès des animaux. Il existe bien une souffrance exprimée, mais celle-ci est reliée au déficit de reconnaissance sociale, notamment via la question du bien-être animal. L’enquête suggère que le métier de porcher correspond à un profil psychosocial particulier qui associe : le goût de la performance , la capacité à travailler beaucoup , l’héritage négatif de la souffrance au travail des parents, un rapport de contrôle avec l’animal.
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