Résumé :
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"Ayant exercé la fonction d'assistante sociale en polyvalence de secteur pendant de nombreuses années, j'ai choisi mener en 2001/2002 une recherche dans le cadre d'un mémoire sur l'accueil d'urgence en circonscription d'action sanitaire et sociale. Une distanciation de ce qui m'était trop familier m'était devenue nécessaire.|Une analyse des parcours de précarité des personnes accueillies, en amont de leur venue au service social permet de percevoir quels évènements sont susceptibles de générer l'urgence. Ces parcours nous montrent des temporalités qui s'opposent. Dans son niveau microsociologique l'urgence s'alimente autant de l'objectivité que de la subjectivité : elle est sujette à variations et ne fait pas toujours l'objet d'un consensus entre l'usager, le travailleur social et les partenaires. En saisissant "" l'instantané "" de ce moment singulier qu'est l'accueil d'urgence dans un service social, nous avons cherché à approcher quelques aspects de la réalité qu'il recouvre.|Au travers de la thématique de l'ordre et du désordre, nous avons voulu montrer que la situation, tant pour l'usager que pour l'assistant social est prise sans un système de contraintes qui va peser sur le comportement des acteurs. La fonction de régulation ainsi avivée aura pour effet d'interroger l'éthique et les valeurs professionnelles de référence.|L'échange entre usager et travailleur social va nécessiter adaptations et ajustements mutuels, pour tendre vers une définition partagée ou non de l'urgence , de celle-ci aboutira une négociation contrariée ou aboutie.|Le regard s'est voulu quelque peu ethnographique, entre "" scène et coulisses "", aidé des concepts d'Erving Goffman. A partir d'un vocabulaire méthodologique bâti sur le language du théâtre, cet auteur nous a aidé à analyser la dynamique des interactions de face à face entre usager et assistant social pour en décoder les tensions latentes."
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