Résumé :
|
Le 21 septembre 2001, en milieu de matinée, a eu lieu à Toulouse l'explosion d'une usine chimique qui a eu un effet dévastateur sur des dizaines des kilomètres alentours. Il a été dénombrés 30 décès et de milliers de blessés dont de nombreux enfants. Des médecins et psychologues de l'équipe de pédopsychiatrie du CHU sont intervenus dès les premières heures, en particulier au sein même du service des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse. Les auteurs ont souhaité témoigner ici auprès de leurs collègues à propos de ces circonstances extraordinaires et d'une grande violence, qui les ont amenés à proposer, en urgence, une écoute et des soins psychiques à des enfants et à des familles qui étaient traumatisées très souvent dans leur corps, dans leur tête et deans leur environnement de vie. Comment, en phase aiguë, les équipes de pédopsychiatrie ont-elles été accueillies par les collègues de médecine et chirurgie infantiles, eux-mêmes extrêmement sollicités ? Comment, pour un certains nombre de familles, l'hôpital a-t-il été le lieu de l'expression d'une demande, d'une souffrance, d'inquiétudes multiples ? Comment malgré la sidération de la pensée, des soignants qui souvent eux-mêmes avaient été touchés par le traumatisme, ont pu se mobiliser, mettre en place des liens et des modalités de travail nouveaux, aménager des espaces des pensée et de parole tout en pousuivant leur travail habituel ? Quelles collaborations ont pu s'instituer avec les partenaires ? Comment se sont organisées les suites, avec des quartiers dévastés, des écoles fermées, des lieux de soins détruits, la médiatisation de l'évènement ? Une vignette clinique vient illustrer nos propos.
|