Résumé :
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Alceste, garçon de neuf ans, vient consulter pour une trichotillomanie évoluant depuis quatre ans. Il est fréquent que le corps soit le lieu d'expression du malaise de l'enfant. L'attaque de la chevelure, interface entre intérieur et réalité externe, entre l'intime et le social, du fait d'être un symptôme donné à voir nous paraît singulière. La chevelure a une valeur symptomatique très prégnante : puissance, force vital lui sont souvent associées. Elle est un élément de séduction et d'érotisme, mais aussi, de façon plus générale, d'humanité et d'identité. Le gest§e touchant la chevelure ne doit s'appréhender qu'en tenant compte de ce contexte culturel. Nous présentons les écrits de Freud et d'Anzieu sur le cheveu et la chevelure. La théorie winnicottienne de l'espace transitionnel nous paraît une meilleure compréhension du cas d'Alceste et des difficultés d'élaboration du processus de séparation/individuation.
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