Résumé :
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"Le pain quotidien c'est pas toujours tendre. Il y a parfois sous la croûte une certaine dureté. Et même depuis quelque temps, les travailleurs sociaux ont beau implorer le ciel ( "" donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien ! "", c'est-à-dire de l'argent, des moyens, de la sécurité, des références claires...), ce qui leur tombe sur la tête, c'est pas de la tarte. Le recomposition des textes législatifs qui encadrent l'action sociale ( Loi de Rénovation sociale du 2 janvier 2002, Réforme de l'assistance éducative du 15 mars 2002, projet de modification des Ordonnances de 1945 etc.), si elle met l'accent à juste titre sur l'implication des usagers dans les projets, ne fournit guère les moyens aux professionnels de cette intention louable. Les tracasseries pour faire vivre aux quotidien se multiplient, les prises de risque, inhérentes à toute action éducative vivante, se raréfient sous les coups d' "" ouverture de parapluie "" des personnels de direction, l'accélération des rythmes de vie et de travail poussent à la prédominance des interventions ponctuelles et dans l'urgence, la personnalisation des projets souvent mal pensée tend à configurer l'action sociale comme un supermarché où le client est roi, le moindre projet au quotidien exige des démarches à n'en plus finir et des assurances sans cesse augmentées, la chute des idéaux et des valeurs fait se réfugier les acteurs sociaux dans l'activisme ou le non-sens."
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