Résumé :
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"La stigmatisation des familles "" démissionnaires "" a fait place depuis le milieu des années 80, à une valorisation des compétences parentales dont l'exercice est reconnu par la multiplication des textes législatifs et réglementaires.|En effet, l'institution, qui pendant longtemps s'est construite comme seule référence au nom de "" l'intérêt supérieur de l'enfant "", doit aujourd'hui faire place à la famille, introduisant de facto une triangulation : institution-enfant-famaille. Si cette triangulation est inévitaglement source de tensions et de rivalités entre les professionnels et les parents, ceux-ci sont pourtant appelés à collaborer davantage ensemble dans le cadre de ce que Guy Ausloos a qualifié d' "" alliance éducative "".|Certes, le travail avec les familles s'inscrit donc dans le cadre des compétences dévolues aux acteurs de terrain, mais de là à parler de partenariat...Il y a un cap qui ne saurait être franchi sans une remise en cause fondamentale de la posture des professionnels et de leurs représentations à l'égard des familles.|Il convient donc de s'interroger sur le sens de cette rencontre, mais aussi sur la capacité des professionnels à "" faire avec "", c'est-à-dire la capacité de prendre en compte les savoirs et savoir-faire des familles, d'accueillir et d'entendre, sans juger, catégoriser, culpabiliser...mais aussi la capacité de négocier et de formaliser des projets en la matière.|Ce numéro des Cahiers de l'ACTIF se propose donc de clarifier les enjeux du partenariat familles-institutions, et d'apporter aux lecteurs des éléments de réflexion et de méthodologie, et ce, dans une perspective co-éducative."
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