Résumé :
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Les Minyanka du Mali, du culture bamana, valorisent une fécondité maximum, jumelant l'hypernatalité, de la puberté à la ménopause, et les circulations d'enfants. Ni les hommes, ni les femmes n'évoquent leur désir d'enfant de crainte de provoquer la mort du foetus ou du bébé. C'est à partir des représentations symboliques de la procréation et de l'analyse des cultes bamana que le désir masculin d'enfants est mis en évidence. On confère au père la capacité de façonner et de nourrir le foetus en mêlant son sperme au sang utérin. Mais le rôle fondamental dans la reproduction est attribué à des puissances supra-humaines qui récupèrent les composantes spirituelles d'un ancêtre pour les placer dans le ventre d'une femme et insuffler la vie. Les cultes à ces puissances sont interdits aux femmes et les hommes sont seuls habilités à sacrifier. Ils catpent ainsi symboliquement le pouvoir génésique féminin et affirment la prépondérance masculine.
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