Résumé :
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"Jusqu'a la fin des années soixante-dix, le système qu'il s'agissait d'étudier en thérapie familiale était le plus souvent celui de la famille, le thérapeute étant généralement considéré comme un observateur extérieur.|Grâce aux penseurs contructivistes E. von Glasersfeld, H. von Foerster, H. Maturana et F. varela, les thérapeutes familiaux ont été amenés à découvrir que le construction mutuelle du réel compte d'avantage en psychothérapie que la recherche de la vérité ou de la réalité.|Les conséquences de cette approche pour la psychothérapie pourraient être les suivantes :|- Les échanges verbaux entre le thérapeute et le patient ne reflétant pas une quelconque vérité, il ne s'agit pas de vérifier ou d'appliquer une théorie préconçue, mais de s'engager dans un dialogue potentiellement productif.|-Quand le patient parle de tel ou tel problème, il importe de s'interroger sur son contexte relationnel en se demandant pour qui il tient ce discours et dans quel but.|-Les significations étant cogénérées par le patient et le thérapeute dans le contexte thérapeutique, il n'existe pas plus de voix unique qu'il n'existe un moi unifié : il n'y a pas une voix mais plusieurs, et il incombe donc au thérapeute d'aider le patient, à partir de l'aspect pragmatique du langage thérapeutique, à faire surgir en lui d'autres voix qui lui permettront de s'orienter vers d'autres formes de "" conversations "".|Ce numéro des Cahiers critiques présente un certain nombre d'exemples de ces nouvelles approches thérapeutiques, ainsi qu'une réflexion critique à leur sujet."
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