Résumé :
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Présentation des résultats d'une enquête sur la prévention du VIH dans la population handicapée mentale. Les facteurs de vulnérabilité, identifiés dans les études internationales, se retrouvent en général confirmés par l'étude: - beaucoup des personnes interviewées ont une vie sexuelle active, souvent avec des partenaires multiples ou successifs, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'établissement* - la déficience intellectuelle limite l'accès aux messages de prévention et peut gêner la mise en oeuvre de cette prévention* - les personnes handicapées mentales n'ont pas souvent le pouvoir social nécessaire pour négocier l'utilisation des moyens de protection* - beaucoup n'ont pas eu d'éducation sexuelle suffisante pour comprendre les messages de prévention* - les interdits institutionnels et familiaux créent une sexualité clandestine, avec des contraintes de temps et dans des leiux peu propices à la mise en oeuvre d'une sexualité à moindre risque* - l'nscription du réseau relationnel des personnes handicapées mentales dans des communautés vulnérables au VIH constitue un facteur de vulnérabilité important* - le manque d'autonomie financière accentue la vulnérabilité* - le fonctionnement en vase clos paraît être aujourd'hui un facteur de vulnérabilité supplémentaire. Les institutions ne sont capables d'affronter ce danger, pour des raisons qui tiennent tout autant à leur isolement sur une telle question qu'à la négation des familles quant à une éventuelle sexualité de leur enfant. pourtant, la recherche de solutions humainement acceptables devrait constituer aujourd'hui une des priorités de telles institutions.
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