Résumé :
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L'entrée en institution n'est pas un événement banal dans une vie, ni pour celui qui la vit, ni pour celui qui prend la décision de l'impose à l'autre. Rares sont les personnes âgées qui décident en toute liberté d'entrer en Unité de Soins Longue Durée.Les établissements, souvent insuffisamment pourvus en personnel qualifié, ont un fonctionnement quotidien très exigeant où le temps est compté. La personne qui prend la décision d'y placer un parent est en quête de sécurité pour ce dernier et de reconnaissance pour l'accompagnement qu'il a effectué jusque là. Ses représentations, son appréhension de la perte d'un être aimé à qui il a donné quelques mois ou plusieurs années de sa vie,viennent renforcer ses attentes lors du passage à l'institution. Son mal-être rencontre celui des soignants journellement confrontés à l'usure que provoque la fréquentation des déments, à l'insatisfaction de soi, à la pression du rythme de travail, à la répétition des tâches, à la proximité de la mort... Le choc de ces deux mondes en souffrance nécessite un cadre spécifique pour que l'institution remplisse sa mission avec bienveillance.La mort, menace constante, demeure la toile de fond de la vie quotidienne de ces institutions, où l'on vient pour y vivre en attendant d'y mourir dans la grande dépendance.
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