Résumé :
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"Traditionnellement, la douleur renvoie à l'atteinte de la chair et la souffrance à l'atteinte de la psyché. La recherche présentée dans cet ouvrage a pour objectif d'étudier la ""douleur"" comme objet de la relation de soin, dans un contexte lié à l'hospitalisation, à la santé et à la maladie, en s'appuyant sur le modèle de la psychologie sociale de la santé et le modèle de la pensée sociale. 244 personnes soignées hospitalisées au sein des hôpitaux de Toulouse et 18 cadres de santé ont participé à cette recherche.Les résultats indiquent que les conceptions de la douleur proposées à la personne soignée font référence à deux champs distincts: celui du temps du souffrir en tant qu'épreuve singulière et existentielle (""il faut prendre son mal en patience"")et celui de l'espace de partage en tant qu'influence réciproque et idéologique (c'est un mal pour un bien""). Plus encore que les thêmata ""soma/psyche, douleur physique/souffrance morale""), l'étude met en opposition deux discours narratifs chez les personnes soignées: ""symbolique/opératoire"" et ""biologique/culturel"" qui rendent compte d'une représentation sociale de la douleur construite à l'interface d'une approche soignante bio-médicale et d'une approche bio-psycho-sociale. L'univers représentationnel de la douleur s'accompagne d'une certaine indétermination entre ces deux évènements de la maladie :douleur versus souffrance. L'analyse à visée praxéologique vient en conclusion servir un projet d'éducation ) la santé des personnes soignées et un projet de formation centré sur l'analyse des pratiques professionnelles pour les professionnels de santé."
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