Résumé :
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On entend souvent dire que les personnes issues de l’immigration ne sont pas (ou sont mal) intégrées dans la société belge. Certains parlent même d’un « échec » de l’intégration. De tels discours s’appuient sur une idée souvent très floue de l’intégration qui rend difficile tout débat de fond : que signifie intégrer et s’intégrer ? Que peut-on légitimement attendre de la part des personnes s’installant dans un nouveau pays ? Qu’est-ce que les autorités et les citoyens de ce pays doivent mettre en place pour intégrer effectivement les nouveaux arrivants ? Si être intégré, c’est participer à la vie sociale et culturelle (par le biais de l’école, du quartier, d’associations, d’institutions, etc.), économique (travailler) et citoyenne (participer au débat public, contribuer à la réflexion sur les choix politiques, agir dans le champ politique), on voit mal sur quelle base on pourrait prétendre qu’il n’y a pas d’intégration des personnes issues de l’immigration : la majorité d’entre elles est en effet relativement bien intégrée, tout comme la population dite « de souche », dont l’intégration, au sens qui vient d’être défini, n’est elle aussi que relative...
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