Résumé :
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En 2015, 988 cas de tuberculose ont été déclarés en Belgique. Ce nombre un peu plus élevé qu’en 2014 (n=959) est, entre autres, à mettre en relation avec la vague d’immigration qu’a connu notre pays et la découverte d’un plus grand nombre de malades chez les demandeurs d’asile. Au cours de 2015, la sous déclaration a été évaluée à 2,0% en Région bruxelloise et à 4,2% en Wallonie sur base des remboursements de Rifadine® opérés par les mutuelles. L’incidence diminue progressivement, mais lentement, dans notre pays. Depuis 2007 (à l’exception de 2010) elle est sous le seuil de 10 cas par 100.000 habitants. En 2015, elle est de 8,8/100.000 ce qui positionne la Belgique parmi les pays d’Europe occidentale ayant une des plus hautes incidences juste après le Royaume Uni, l’Espagne et le Portugal qui affichent des résultats au-dessus du seuil de 10/100.00021 . La légère hausse de l’incidence en 2015 par rapport à 2014 (8,6/100.000) n’est pas significative. Rester sous la barre de 10 cas par 100.000 habitants est un objectif à maintenir dans le futur. Etre sous ce seuil signifie, selon l’OMS, que la Belgique est un pays à basse incidence de tuberculose et qu’elle doit adapter sa stratégie pour arriver progressivement à la phase de pré-élimination (< 10 cas/million) puis à son élimination (< 1 cas/million). Selon les estimations de l’OMS, notre pays devrait diminuer son incidence de l’ordre de 20% par an en moyenne pour arriver à l’élimination en 2035 et de 12% si l’échéance est reculée à 2050 . Pour atteindre cet objectif, un effort particulier devra être fourni puis qu’entre 2001 et 2015 la régression annuelle moyenne n’a été que de 2,7% en Belgique
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