Résumé :
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Reprenant le parcours du roman Gradiva dans le courant du siècle dernier comme une sorte de fil rouge, le présent article met en évidence le traitement singulier du voyage, en tant qu'objet de réflexion et d'étude, de la psychanalyse à l'ethnographie. Dans la reprise des liens ayant uni l'oblique d'un pied à celui d'une lettre, et un archéologue fictif à des hommes de science réels, il se propose tout d'abord de montrer comment, présent mais se dérobant sans cesse, et semblable en cela à la démarche de Gradiva elle-même, le voyage aura en effet hanté les débuts de ces deux disciplines. Aboutissant, au terme de l'enquête, à l'hypothèse d'une sorte de refoulement originaire du voyage de la part de fondateurs héroïques ayant eu avec lui, vraiment, maille à partir - Freud-Œdipe/Jason-Malinowski - il s'efforce alors de décrypter les signes d'un récent « retour de ce refoulé » dans divers écrits. Et montre, pour conclure, l'intérêt aujourd'hui d'une prise en compte du voyage de l'Autre comme objet anthropologique
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