Résumé :
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L'article est consacré à l'étude épidémiologique prospective et descriptive que les chercheurs de l'Unité de prévention et d'Education (UPE) de Dreux, ont réalisé après un travail de six mois auprès de 300 patients admis au Centre Hospitalier Général Victor Jousselin de Dreux (Eure et Loire). Outre l'objectivation d'une réalité clinique et des problématiques incidentes mal connues, le but de cette étude est de proposer d'éventuelles pistes de réflexion et d'action pour ajuster au mieux les dispositifs médico-sociaux aux besoins des patients en situation de précarité sociale. Les 300 personnes hospitalisées à Dreux, concernées par l'étude, étaient âgées de 18 à 65 ans. Les critères d'inclusion retenus sont:- être bénéficiaire de la carte santé ou ayant droit- être demandeur de l'aide médicale hospitalière- comprendre le français.Par contre un seul critère d'exclusion a été retenu, celui d'une hospitalisation de moins de 24 heures.Les caractéristiques de l'échantillon étaient les suivantes:- 52% d'hommes- 40 ans, d'âge moyen- 35% ont moins de 35 ans- 25% ont plus de 50 ans.Parmi les résultats constatés on peut noter:- une forte prévalence des pathologies liées au mal-être,- une forte prévalence des pathologies liées à l'alcool et au tabac, d'où l'importance de la mise en place de dispositifs de sevrage et d'accompagnement, ainsi qu'une prévention primaire.La durée moyenne d'hospitalisation est plus importante chez ces patients lorsqu'il s'agit de maladies chroniques. Leur accompagnement médico-social est souvent demandé, d'où le souhait de la mise en place d'une démarche d'éducation à la santé. Concernant les propositions, l'étude note que la grande majorité de ces patients en situation de précarité, bénéficient de la prise en charge d'un médecin généraliste, et que le cadre hospitalier n'est nécessairement pas le lieu approprié pour une meilleure prise en charge de ces pathologies de mal-être et de conduites additives.
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