Résumé :
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Les consommations cumulées de substances psychoactives parmi les détenus sont fréquentes en France et relativement stables ces dernières années. Elles concernent essentiellement l'alcool et le cannabis et, à un moindre degré, les médicaments et autres drogues illicites. Les polyconsommations sont également fréquentes à J'intérieur de la prison, qui est aussi un lieu d'initiation aux substances psychoactives. Les modalités de prise en charge sont hétérogènes et peu standardisées. Le dépistage est en particulier insuffisant, rendu difficile par les conditions d'entrée en détention. La prise en charge devrait être la plus précoce possible, multidisciplinaire et d'emblée articulée avec le milieu ouvert. Les pratiques d'injection, parfois associées mais minimisées, conduisent à envisager un accès large aux traitements de substitution aux opiacés.
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