Résumé :
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"Les dommages individuels et collectifs des conduites addictives sont suffisamment établis (en termes de santé, de coûts de prise en charge, de retentissement social, de perte de performance au travail.) pour que les pratiques professionnelles fassent l'objet de recommandations concernant le dépistage et la prise en charge précoce de ces conduites. Si l'ensemble des secteurs médicaux et sociaux est sollicité, la médecine du travail l'est plus particulièrement parce qu'elle est présente dans toutes les entreprises, parce qu'elle est un passage obligé pour l'embauche et, périodiquement, pour des personnes présumées en bonne santé qui consultent de ce fait peu le médecin. 10 à 20 % des accidents du travail et 35 % des accidents de la route mortels, dont les accidents de trajet, sont en rapport avec une conduite en état alcoolique, ou sous l'effet d'autres substances psychoactives, avec ou sans dépendance. Le médecin du travail (MT) est sous injonction ""de faire quelque chose"", à passer à l'acte, à produire et à évaluer des résultats, car la médecine du travail a elle-même un coût pour les employeurs qui justifie un retour sur investissement, par les coûts épargnés. L'article précise le cadre d'action du MT, son rôle spécifique au sein de l'entreprise, et se termine par diverses recommandations à même d'améliorer la prise en charge des personnes en difficulté avec une ou plusieurs substances psychoactives."
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