Résumé :
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"Cet article présente la deuxième partie des résultats d'une enquête de terrain menée, sur les lieux de vie, auprès de personnes dépendantes de drogues et particulièrement précarisées. Leurs contextes de vie frôlent parfois le cauchemar même si certaines ont des modes d'entraide et rencontrent des gestes d'humanité. Le manque physique, le coût des produits, les "" mélanges "" et l'affaiblissement de leurs ressources socioéconomiques créent les conditions d'un état d'urgence qui envahit leur vie quotidienne. Beaucoup ont été précipitées dans des activités à hauts risques (prostitution, business de rue, délinquance...) et confinées dans des socialités clandestines. Elles parlent d'un rythme de vie qui s'accélérait et d'un rapport au temps qui se décalait au fur et à mesure qu'elles multipliaient tant les systèmes d'accès aux produits que les recours de défonce. Les confrontations traumatiques aux forces de l'ordre et les vécus carcéraux ont alimenté leur colère, leur méfiance et leur désillusion. Ils ont contribué à disîancier ces publics des professionnels et des institutions. Confrontés au mépris ambiant et à la spirale de la précarité, certains ont engagé des conduites de consommation à risques exponentielles.|Pour "" s'en sortir "", beaucoup de ces interlocuteurs ont d'abord cherché a se doter de meilleures conditions de vie. Ensuite, ils ont progressivement traité les différentes dimensions de leurs conduites addictives. Généralement, Us ont trouvé les "" pièces du pu^îe "" de leur processus de sortie de toxicomanie d'une structure a l'autre, d'un intervenant à l'autre et dans leur réseau social. A partir de la densité de leur expérience, ils font des|suggestions précieuses pour augmenter l'impact des politiques de réduction des risques et d'accès aux soins."
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