Résumé :
|
Contexte : cette étude décrit l'impact d'une interdiction totale de fumer dans les bâtiments d'un hôpital universitaire suisse sur les opinions, le tabagisme et l'exposition à la fumée passive des patients et du personnel. Méthodes : les données ont été collectées par enquête postale 15 mois après l'interdiction de fumer auprès de 4 500 employés et 2 385 patients hospitalisés, ainsi que par des mesures de concentration de particules fines (PM 2,5) dans 13 locaux avant et après l'interdiction. Résultats : 84,9 % (1 314/1 548) des patients et 91,7 % (2 536/2 766) du personnel soutenaient l'interdiction totale de fumer. Parmi les patients, 24,4 % (365/1 494) fumaient, dont 42,5 % (155/365) ont reçu de l'aide pour l'arrêt du tabac et 10,5 % (36/344) ont cessé de fumer après l'hospitalisation. Parmi les employés, 17,6 % (492/2 801) étaient fumeurs avant et 15,2 % (425/2 801) après l'interdiction de fumer. Leur taux d'arrêt du tabac dans l'année suivant l'interdiction de fumer était de 13,6 % (67/492). Les concentrations médianes de PM 2,5 à l'intérieur des bâtiments ont significativement baissé de 33 µg/m3 en 2005 a` 9 µg/m3 en 2007. Cependant, 27 % (768/2 842) des collaborateurs et 10 % (147/1 477) des patients étaient toujours exposés passivement à la fumée du tabac. Discussion : un hôpital sans fumée aide les patients et les employés à cesser de fumer et réduit leur exposition à la fumée passive, mais nécessite des mesures favorisant le respect de l'interdiction de fumer.
|