Résumé :
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Nous verrons tout d’abord que l’essentiel de la littérature concernant le jeu excessif prend appui sur l’homme joueur. L’analyse du jeu chez la femme résulte d’une simple transposition des recherches effectuées sur des groupes d’hommes. Le fait que le jeu pathologique en général soit avant tout masculin n’est pas sans soulever un certain nombre de questions. L’accès au soin est plus difficile pour les femmes et ne trouve pas d’autres choix que de rester invisible. Ensuite, par le biais de vignettes cliniques, nous détaillerons le profil psychopathologique de la femme addicte au jeu, celle qui cherche à fuir les problèmes de couple et de la famille, ainsi que la solitude, l’ennui, et qui trouve dans le jeu une « automédication » contre l’angoisse et le manque d’estime de soi. Enfin, nous nous appuierons sur l’œuvre de Fiodor Dostoïevski, Le Joueur, pour étudier la problématique du jeu chez nos patients.
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