Résumé :
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Contexte et méthode : cet article est une réflexion sur la stratégie de prise en charge des maladies alcooliques dans le contexte de la nouvelle classification de l'alcoolisme proposée dans le DSM-5 et de la mise à disposition de nouveaux traitements médicamenteux. Résultats et discussion : l'abstinence est restée longtemps l'objectif et le modèle du traitement de l'alcoolisme. Cependant, cet objectif ne correspond pas souvent aux besoins et aux attentes des patients, qui ne sont pas prêts à s'engager pour une abstinence à vie. Par ailleurs, face à des situations et profils cliniques et évolutifs très hétérogènes, se pose la question de la pertinence du modèle unique de l'abstinence immédiate, totale et définitive. C'est pourquoi les traitements orientés vers l'abstinence ont un faible taux de succès. L'objectif de réduction de la consommation d'alcool n'est pas récent et a été proposé comme objectif intermédiaire par les agences de santé ou des sociétés savantes internationales. Ce principe de réduction est accepté aussi bien par les patients que par les professionnels. Il facilite l'accès au soin et entraîne des bénéfices de santé. Il doit s'intégrer dans une stratégie de réduction des risques et des dommages, non comme une alternative à l'abstinence, mais comme une étape voire un pont vers l'abstinence.
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