Résumé :
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Le marché mondial des drogues illicites a été estimé à 320 milliards de dollars en 2005. Le commerce international de substances illicites s’apparenterait alors à un indéniable secteur d’activité générateur de profit. Bien qu’il soit réaliste de penser que le trafic de drogues est profitable – existerait-il sinon ? – est-ce toujours le cas quand on se situe plus bas dans l’échelle de « distribution » ? En d'autres termes, le trafic local, celui opérant non loin du consommateur final, se révèle-t-il aussi profitable, aussi lucratif que nous le laissent à penser les médias, le bon sens et l'imaginaire collectif ? Il semblerait que non.|Une interrogation sous-jacente renvoie alors à la question de l'intérêt à participer à un tel marché du travail. C'est en regardant l'état économique et social des lieux de deal que l'on comprend mieux les incitations, ou tout du moins, les choix effectués sous contraintes. Cela révèle aussi le fait que les politiques répressives ne sont pas l'unique levier de lutte contre le trafic de drogues. Les politiques d'éducation et d'emploi sont aussi particulièrement importantes.
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