Résumé :
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Objectifs : cette étude vise à quantifier la perception des dommages et des bénéfices associés à six substances ou comportement addictifs communs (alcool, tabac, cannabis, cocaïne, héroïne et jeux de hasard et d'argent) en population générale francilienne et parisienne, à les comparer aux perceptions de la population nationale et à celle des experts en addiction, et à évaluer l'effet de la consommation des substances sur ces perceptions. Méthodologie : un auto-questionnaire en ligne est soumis à 1 643 individus, incluant 1 016 individus représentatifs de la population nationale, 600 représentatifs de celle d'Ile-de-France et 308 représentatifs de celle parisienne, certains individus étant communs aux trois échantillons. Outre les habitudes de consommation, il contient l'évaluation quantitative de 12 critères couvrant les dommages et bénéfices pour l'usager et pour la société, et précédemment utilisés auprès d'experts en addiction. Résultats et discussion : les perceptions de dommages sont très proches entre populations francilienne, parisienne et nationale, pour toutes les substances et plus élevées que celles des experts, pour toutes les substances sauf l'alcool. Substance la plus à risque pour les experts, l'alcool est classé, par les trois populations, derrière l'héroïne et la cocaïne, à égalité avec le cannabis. Les bénéfices sont au contraire jugés plus faibles par les Franciliens et les Parisiens que par les experts. Les évaluations de dommages et de bénéfices par les consommateurs sont plus proches de celles des experts, pour toutes les substances. La consommation est la variable ayant l'influence la plus forte sur les perceptions. Elle permet d'expliquer les quelques spécificités de perceptions des populations franciliennes et parisiennes.
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