Résumé :
|
Deux cas cliniques sont présentés dans cet article. Le premier se caractérise par une situation d’attente, que le jeu lui a permis de prolonger : malade, entouré de malades, en proie aux doutes liés à une séparation de parents qui, eux-mêmes, n’ont pas une vie sociale et affective satisfaisante, il retarde son entrée dans le monde des adultes. Le second pose un problème de diagnostic psychopathologique, notamment par sa difficulté à exprimer ou à vivre des affects, au point que sa thérapeute s’interroge, au-delà d’une possible alexithymie, sur l’éventualité de troubles graves de la personnalité, ou évoquant un syndrome d’Asperger. Dans les deux cas, c’est à travers les problèmes de jeu que les sujets peuvent aborder leurs difficultés. Ces descriptions cliniques démontrent toute l’importance des premiers contacts, dans une ambiance de non-jugement, voire de bienveillance, par rapport à la pratique du jeu, et de sa fonction d’automédication.
|