Résumé :
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"Le cadre thérapeutique d’un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie aide les toxicomanes à élaborer les moments de crise psychique inhérents au ""retour du clivé"" (distinct du retour du refoulé), contre lequel leur stratégie addictive a souvent été mobilisée. En revanche, lorsqu’une psychothérapie analytique a lieu en prison, l’accueil et la mise au travail de ces moments critiques doivent composer avec le projet sécuritaire adaptatif qui caractérise le milieu carcéral. Les manifestations psychopathologiques ""bruyantes"" y mobilisent une coercition susceptible de porter atteinte au cadre psychothérapique et au processus d’élaboration psychique. L’observation de M. Harry, un polytoxicomane chez qui le ""retour du clivé"" a mis en lumière un fonctionnement psychique dominé par la psychose, illustre ces considérations et pose avec acuité la question d’un diagnostic fiable, difficile à établir chez les sujets dépendants, mais nécessaire pour les accompagner au mieux dans une démarche psychothérapique."
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