Résumé :
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Objectif : ce travail présente un ancien concept thérapeutique, la cure de sommeil, adapté au goût du jour de manière pragmatique, ainsi que d’autres techniques de sevrage des opioïdes. Méthode : il s’agit d’une revue de la littérature basée sur une sélection d’articles et d’ouvrages publiés entre 1930 et 2011. Résultats : chaque patient nécessite une évaluation complète avant de déterminer la stratégie thérapeutique et les objectifs de la prise en charge. Du point de vue des récepteurs opioïdes, nous pouvons essentiellement considérer deux axes : l’utilisation d’agonistes (méthadone) ou d’agonistes partiels (buprénorphine) et l’utilisation d’antagonistes (naltrexone), parfois associés à un a2-noradrénergique, efficace dans la réduction du syndrome de sevrage. La désintoxication rapide sous anesthésie permet d’introduire rapidement les patients dans un programme d’abstinence assistée par antagoniste (naltrexone). Par ailleurs, les agents anesthésiants utilisés semblent avoir un rôle dans la modulation des signes de sevrage et représentent donc un potentiel pharmacothérapeutique puissant, demandant à être exploité. Discussion : l’usage d’agents anesthésiants en psychiatrie semble susciter un regain d’intérêt et suppose une collaboration étroite entre psychiatres et anesthésistes. Ceci nous rappelle qu’il est essentiel de garder un esprit ouvert aux différentes approches thérapeutiques des dépendances aux opiacés, chacune ayant sa place dans notre arsenal thérapeutique.
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