Résumé :
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Dans le sillage des analyses du philosophe Michel Foucault, Henri Bergeron s’est attaché à montrer que nombre des politiques de prévention, de promotion de la santé et de réduction des risques qui font actuellement autorité sont symptomatiques d’une culture de l’individu d’inspiration néolibérale. Son propos n’est évidemment pas de nier les bienfaits de ces politiques, obtenus aussi bien dans le domaine sanitaire (diminution des contaminations VIH, des surdoses) que dans celui du social (obtentions de nouveaux droits, processus de dé-stigmatisation), mais de souligner qu’elles s’accordent à merveille avec une certaine fiction politique atomiste selon laquelle les «styles de vie» peuvent être conçus de manière plus ou moins indépendante des forces sociales et économiques qui les contraignent. Bref, que ces politiques sont caractéristiques d’un État qui insiste plus manifestement sur la responsabilisation des individus que sur la solidarité collective.
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