Résumé :
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Chaque année, des agents biologiques ou chimiques présents dans l'environnement sont la cause ou l'une des causes de la mort prématurée de millions de personnes et de la mauvaise santé ou de la diminution des capacités de centaines de millions d'autres. On est cependant surpris de de constater que, si la préoccupation de la santé est généralement présente dans le débat sur l'environnement, il n'est pas fréquent que la santé soit elle-même un sujet dans ce débat et moins fréquent encore qu'elle bénéficie d'un rang élevé de priorité dans les plans de développement. Ce rapport, établi par une commision indépendante instituée par le directeur générale de l'OMS, s'efforce de mettre la santé à la place qui lui revient légitimement, au centre du débat sur l'environnement et le développement. Les stratégies de développement menées dans un certain nombre de secteurs peuvent avoir des conséquence néfastes pour la santé et l'environnement. Ce rapport traite en particulier de l'alimentation et de l'agriculture, de l'eau, de l'énergie, de l'industrie et de l'urbanisation, examinant dans chaque cas les effets nocifs pour la santé de diverses politiques sectorielles et recommandant des démarches et des actions propres à atténuer ou prévenir ces effets. L'analyse s'appuie sur deux principes essentiels, d'une part la nécessité d'assurer plus d'équité, aussi bien au plan national qu'entre les différents pays, dans l'accès aux ressources, et d'autre part le besoin de faire participer le public à la formulation, à la mise en oeuvre et à l'évaluation des plans et des projets. L'observation de ces principes est jugée indispensable à la réalisation des trois objectifs globaux définis par la Commission : assurer la santé pour tous sur des bases durables, créer les condistions d'un environnement favorable à la santé et faire prendre conscience par tous, individus aussi bien qu'institutions, que chacun est responsable de la santé et des éléments de l'environnement dont elle dépend.
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