Résumé :
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L'analyse des drogues joue un rôle important en ce qu'elle fournit aux services de santé des informations précieuses relatives aux abus. En République de Corée, on recourt aux analyses d'urine et de spécimens post-mortem, dans le cadre d'un programme visant à surveiller et à réglementer l'abus de drogues non placées sous contr6le, c'est-à-dire de produits qui n'étaient pas inclus au départ sur la liste des substances soumises à un contrôle national. Le zipéprol, le dextrométhorphan, le carisoprodol et la nalbuphine sont des exemples de telles substances, dont l'usage médical est répandu. L'abus croissant qui en est fait - et qui s'est parfois traduit par des décès - s'est trouvé confirmé en République de Corée par les résultats des analyses. Partant des données cumulatives tirées de l'analyse de spécimens post-mortem, les autorités sanitaires de la République de Corée ont par la suite placé ces drogues sous contrôle. La baisse sensible du nombre de décès liés à l'abus de ces substances, naguère encore non placées sous contrôle, a montré l'importance d'une action opportune dans l'amélioration de la santé communautaire. En matière d'analyse, celle de nouvelles drogues ou de substances non placées sous contrôle représente toujours un défi scientifique, car on ne dispose pas de méthodes spécifiques les concernant. En République de Corée, dans le cadre du programme d'alerte rapide sur l'abus des drogues, il a fallu élaborer des méthodes visant la détection et la quantification dans les fluides biologiques de quatre drogues non placées sous contrôle et de leurs métabolites, afin de surveiller les tendances des abus. Le présent article présente des données épidémiologiques et cliniques sur l'abus de zipéprol, de dextrométhorphan, de carisoprodol et de nalbuphine, ainsi que sur les décès qui leurs sont associés, il fournit aussi le détail des méthodes d'analyse mises au point.
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