Résumé :
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"L'influence des drogues sur le comportement d'un automobiliste peut fortement altérer sa capacité de conduire en toute sécurité. Cette altération des capacités est avérée et documentée, il suffit d'analyser les liquides biologiques pour dépister les drogues. La plupart des pays se sont dotés de lois qui couvrent la conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise des drogues. Certains ont même promulgué des lois spécifiques, dites de ""tolérance zéro"", qui interdisent de conduire un véhicule à moteur lorsqu'une drogue ou son métabolite est encore présente dans le corps, qu'il y ait ou non altération des facultés. Les autorités s'intéressent de plus en plus au dépistage des drogues dans la salive lors des contr6les effectués in situ, sur les autoroutes. La législation de l'État de Victoria, en Australie, admet déjà les prélèvements de salive comme pièces à conviction dans les cas d'abus de cannabis et de métamfétamine. Il semble néanmoins que les examens hématologiques restent la forme la plus courante de dépistage aux fins de se procurer des éléments de preuve. La prévalence de la conduite sous l'emprise d'une drogue il/icite se situe dans une fourchette comprise entre 1 et 5 pour cent, tandis que la prévalence de l'absorption de drogues licites pouvant affecter la conduite, comme les benzodiazépines, est plus élevée et varie entre 5 et 10 pour cent. Il est fréquent de pratiquer une recherche épidémiologique sur des contrevenants et des conducteurs impliqués dans une collision. Parmi les chauffeurs soupçonnés de conduire sous l'emprise d'une drogue, beaucoup font un usage de drogues licites ou illicites, comme le montrent les statistiques finlandaises reproduites dans le présent article. Les drogues qui causent le plus de préoccupations sont l'amfétamine et les substances de type amfétamine, la cocaïne, le cannabis, les opiacés et les benzodiazépines, ainsi que d'autres sédatifs hypnotiques (nooleptiques). Le présent article montre la façon dont sont gérés les cas d'intoxication et de conduite sous l'emprise d'une drogue et énumère les domaines dans lesquels des études complémentaires semblent souhaitables."
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