Résumé :
|
L'apparition du moi-nombril dans la blogosphère n'est pas un phénomène isolé. Dans le même temps, la mode découvre cette zone corporelle érotique et la philosophie interroge à nouveau ce témoin de la naissance et de la vie individuelle séparée.|La puissance métaphoro-métonymique du nombril trouve dans la structure même du blog un moyen d'expression très intéressant. Si nombriliste qu'il se propose d'être, un billet de blog est en relation immédiate avec une possibilité de commentaires et différentes sortes de mises en liens: l'ouverture vers l'autre manquant y est comme préformée.|De l'adolescente qui quitte sa mère aux malades souffrant de maladies orphelines, les blogueurs peuvent inventer leur mode d'expression ainsi que leur mode d'entrée dans les communautés amicales qui se font et se défont au fil des jours.|Cette cyberomphalodicée qui ramène aussi (en mêlant mythes et web2) les questions d'origine et d'avenir (depuis le nombril d'Adam et Eve jusqu'aux enfants de l'utérus artificiel) serait-elle l'annonce de la fin du nombril?
|