Résumé :
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La plainte déborde régulièrement le champ de la santé notamment pour celui de l'économie, du culturel ou du politique. La plainte, complexe par les champ qu'elle interpelle, est aussi complexe par les sources qui l'alimentent jusquà son point d'émergence et cette alimentation poursuit souvent un très long cheminement. Elle porte dans la manière même dont elle appraît dans sa nature même, tous les éléments de l'univers de la santé : les mythes, les faits, les croyances et les institutions. La transformation de la plainte à sa rencontre des professionnels, de la plainte en symptômes, du malaise en maladie, cette transformation paît une démarche tellement réductrice de l'activité humaine, tellement réductrice de l'autonomie du vivant, du sujet. Et ce recentrage sur l'homme, lequel ne peut être le point d'arrivée de l'acte médical que pour autant qu'il en ait été le point de départ, donnera tout son sens à ce colloque. Objet/sujet quasi spécifique des professionnels de première ligne, la plainte nous situe à un point d'interpellation des pratiques individuelles mais aussi des modèles institutionnels qu'on élabore. Le contenu de la réflexion sera donc alimenté par l'expérience quotidienne, mais aussi par la sédimentation que le recul de la recherche et la confrontation des idées doivent permettre. Nombre de plaintes que reçoivent les services de santé n'ont de solution réelle qu'ailleurs. L'invalidité relative du médical ouvre unh défi : créer la tension entre l'individuel et le collectif, entre le relationnel et l'organisationnel.
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