Résumé :
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À partir d'une enquête sociologique de terrain, il s'agit d'étudier ici comment la consommation de psychotropes mêlée à une immersion dans une ambiance musicale spécifique, la musique techno, permet d'atteindre un état de transe particulier et assez rare dans les sociétés occidentales. Cet article propose une explication d'ordre psychanalytique. Il présente aussi les mécanismes de réduction de risque non institutionnels développés par ce qu'il faut bien qualifier de subculture techno. Mais, si la mise en foule semble essentielle pour le déclenchement de la transe, il s'agit aussi d'un exercice personnel complexe où intervient une dialectique complexe entre contrôle et laisser-aller. La population étant relativement jeune (17-30 ans), on peut donc définir cette pratique comme une béquille chimique à une période d'ajustement identitaire et d'entrée dans la vie adulte de plus en plus diffuse.
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