Résumé :
|
Les consultations cannabis ont été mises en place pour traiter de l'entrée en toxicomanie plus que de sa sortie. Ouvertes aux jeunes consommateurs de produits psychoactifs et à leurs parents, leur rôle se situe à l'intersection de la prévention et du soin. Bien que rattachées au dispositif médico-social, elles supposent des compétences que les intervenants doivent partager avec les acteurs de la prévention, notamment lorsqu'il s'agit de repérer les usages problématiques des jeunes. Et sur le plan thérapeutique, elles interviennent à contretemps, c'est-à-dire à un moment où, le plus souvent, les consommations ne paraissent pas problématiques aux consommateurs eux-mêmes. Nous proposons ici de substituer au « top-modèle» médical une approche écologique de l'addictologie qui repose sur quatre piliers (scientifique, comportementaliste, systémique et critique) et qui est principalement centrée sur la personne dans son environnement. Ce modèle permet de mieux comprendre la place que|1|pourraient prendre les théories du « changement sans traitement»|(telles que présentées par le professeur Klingemann) dans une addictologie qui doit aussi s'intéresser à tous ceux qui font évoluer leurs consommations sans passer par une consultation spécialisée.
|