Résumé :
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Entre la loi et l'éprouvette ségrène un chapelet de questions. Toujours les mêmes au fond : où, quand, comment, mais surtout pourquoi, pour qui ? Pour systématique qu'elle paraisse, cette grammaire élémentaire de la réflexion -éthique ou autre- continue d'ouvrir les perspectives. Elle appelle aujourd'hui des réponses avec une intensité particulière en Belgique, où s'impose avec acuité la problématique et les enjeux de l'éventuelle création d'un comité national d'éthique. Ces réponses concerneront chacun, au plan individuel ou collectif, dans les rapports entre la personne privée, la société civile et l'état. Elles prendront des nuances différentes selon leurs horizons d'origine. Mais il s'aggira chaque fois de comprendre quelque chose au développement de la recherche et sa régulation sociale, et plus particulièrement ici, au problème fondamental soulevé par l'usage du pouvoir lié à l'utilisation de la science sur le patrimoine humain. Il devient alors impossible de cloisonner le questionnement, non plus que l'interprétation des réponses qui lui sont apportées : puisque tout le monde est concerné, l'interpellation convoque à l'examen libre et réciproue de la conscience et de la science. Il importe que cette démarche se déroule non seulement dans la liberté, mais aussi dans la rigueur, c'est-à-dire au mépris de la fausse urgence trop volontiers invoquée pour se donner l'illusion d'aller de l'avant, là où c'est en profondeur qu'il s'agit de progresser.
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