Résumé :
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L'objectif de l'étude était d'apprécier les caractéristiques de la consommation de cannabis de deux groupes d'étudiants, avec l'hypothèse que la substance pouvait représenter une tentative d'automédication pour certains. 74 patients de la Clinique Dupré (banlieue parisienne) et 137 témoins ont accepté de compléter anonymement un questionnaire élaboré pour l'étude, évaluant les modalités de consommation du cannabis, puis les sensations particulièrement ressenties. Les comparaisons entre les groupes ont été réalisées par des tests t de Student et du Khi-2, respectivement pour les variables quantitatives et qualitatives. 44 patients et 56 témoins déclarent avoir déjà fumé du cannabis. Les analyses portent sur ces deux sous-groupes et révèlent que les patients ont un usage de la substance qui devient avec le temps plus fréquent, plus précoce dans la journée, plus solitaire, entraînant des conséquences dommageables. Les patients, plus que les témoins, disent fumer u cannabis pour fuir la réalité et disent aussi ressentir une ivresse, une majoration de l'anxiété et de la tristesse, un flottement psychique, une hostilité du monde extérieur, une amnésie des hallucinations. Enfin, leur perception du temps est :altérée. Nous concluons donc que si les patients disent fumer du cannabis pour atténuer une souffrance psychique, cette consommation est à la fois conséquence et facteur d'aggravation.
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