Résumé :
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De l'action à la prévention à l'intervention clinique, le lien entre toxicomanie et adolescence reste à interroger, non seulement dans son approche psychopathologique, mais également en tant que phénomène psychosociologique.|Dans ce qu'elle représente un processus structurel de développement, de différenciation, de séparation, une dynamique de quête identitaire et de recherche de nouvelles valeurs, une période d'expérimentation, de découverte de nouveaux plaisirs et sensations, l'adolescence se manifeste par une fragilité psychique, des conduites à risque, des épisodes de crises. La singularité des conduites addictives durant la période de l'adolescence s'inscrit dans un contexte général des conduites agies : fugues, impulsivité, violence, actes délinquants ou suicidaires, troubles du comportement alimentaire. Ainsi, les modalités d'interventions auprès des adolescents, qu'il s'agisse d'actions d'information ou de sensibilisation, de prévention des risques ou de réduction des dommages, de soutien éducatif, psychologique ou d'hébergement spécialisé, ne peuvent se limiter à la seule question de la consommation de substances psychoactives, fussent-elles licites ou illicites. Si par nature même, le dispositif spécialisé de soins aux toxicomanes trouve sa place dans ces modalités d'intervention, une lecture transversale des problématiques rencontrées nécessite des interventions diversifiées de professionnels, acteurs locaux impliqués sur le terrain urbain.|Cet atelier a cherché plus particulièrement à aborder les approches partenariales de réseaux, communautaires ou participatives, impliquant des acteurs présents sur le terrain, professionnels de services publics, privés ou associatifs, mais également habitants, familles groupes informels.
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