Résumé :
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L'auteur présente quelques considérations sur les valeurs qui président aux politiques de drogues et les résultats inattendus de ces dernières. A la réduction des risques, il oppose un concept antérieur, qui devrait s'appeler la maximisation des risques. Cette dernière, comme modèle unique de la prévention et des traitements, visait l'abstinence et la dépendance zéro. De façon implicite, 1 ' évolution tragique des éclopés de la quête de 1 ' abstinence était|un ingrédient indispensable des politiques de prévention et de dissuasion. Il repère une forme de darwinisme social de ces politiques des drogues qui opéraient une sélection des plus adaptées et un sacrifice des autres, utile au titre de repoussoir. L'épidémie de sida déclencha une réaction de remise en question de ces politiques de maximisation des risques, dont le présupposé postulait que le sujet humain réagit en sujet rationnel. Cette hypothèse semble démentie par l'observation. A contrario, les stratégies de réduction des risques, orientées par un idéal de risque minimal, s'adressent prioritairement aux sujets qui ne veulent pas ou ne peuvent pas renoncer aux drogues ou à leur dépendance. Il préconise un dispositif pluriel qui soit l'âge démocratique de la rencontre des usagers de drogue avec la citoyenneté et de la rencontre des politiques des drogues avec 1 ' hétérogénéité des usagers de drogues.
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