Résumé :
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Si le risque est inhérent à la condition humaine, cette réalité prend un relief particulier au cours de l'adolescence. L'adolescent est socialement moins tenu que l'adulte (qui assume une vie professionnelle et une vie familiale) de prendre des risques , il peut s'essayer au risque ou jouer avec. Mais l'adolescent connaît moins ses limites et celles de son environnement que l'adulte, et par conséquent sait moins faire face à ce qui lui arrive. Il en résulte que l'adolescent a une représentation très subjective du risque, renforcée par le fait que la représentation adulte manque elle-même de fiabilité. Enfin, selon le sexe, les adolescents tendent à prendre des risques différents dans leur modalité. Si les garçons privilégient les risques agis (par exemple en consommant des drogues ou en conduisant sans prudence des engins motorisés), les filles - qui tendent à gérer la crise adolescente en utilisant l'activité d'imagination - privilégient les risques relationnels (par exemple en ayant des relations sexuelles avec un garçon aimé sans savoir si ce sentiment est réciproque).
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