Résumé :
|
L'exigence de respect du secret professionnel est la conséquence des tabous spécifiques de la civilisation, qui nous intiment le devoir de dissimuler certains aspects de notre intimité. Clé de l'accès aux soins, le secret professionnel fait l'objet d'un pacte de confidentialité, pacte individuel sous garantie sociale, qui est sérieusement menacé, au quotidien par le jugement moral posé sur les sujets en souffrance, par les pratiques voisines du contrôle social, et par d'innombrables ruptures du secret dans les équipes et les institutions. La banalisation de la relation soignant/soigné, pourtant exceptionnelle par la transgression autorisée de la sphère de l'intime, et les menaces de viol informatique des données contribuent à 1 'incertitude qui pèse sur ce devoir éthique prioritaire, qui de plus fait l'objet d'une évolution liée à l'abandon progressif du mode paternaliste de la relation médicale, au profit d ' un mode partenarial, dont le consentement éclairé fournit le modèle.
|