Résumé :
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"Les rapports ministériels Roques etMaestracci sur la dangerosité des drogues et leurs modalités d'usage, les affaires de dopage et de toxicomanie dans les milieux sportifs de haut niveau, l 'hyperconsommation de psychotropes et l'échec relatif de la loi de 1970, en France, représentent les signes avant-coureurs d'une remise en question salutaire de nos conceptions et pratiques face aux addictions. Ainsi, les modèles économiques des addictions valent la peine d'être examinés. Ces modèles représentent un ensemble de macrothéories qui insistent sur l'importance des facteurs environnementaux. Dans un modèle d'économie comportementale, c'est le coût global de la drogue qui joue sur sa consommation. Les modèles économiques sont téléologiques et fondés sur les théories du choix, les jeux internes et la dialectique comportementale "" mélioration/maximi-sation "" : dans quelle mesure l'individu va-t-il privilégier l'utilité locale (à court terme) ou globale (à long terme) de sa consommation. Malgré leur intérêt pour ce qui concerne les facteurs environnementaux, les modèles économiques des addictions sont limités par leur négligence des facteurs internes. Ils permettent en tout cas de résoudre le paradoxe des addictions (à la fois volontaires et involontaires) lié à leur conception médicale et d'envisager un message préventif plus efficace, car plus cohérent."
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