Résumé :
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Si les français restent en tête du hit-parade de la consommation de médicaments psychotropes et de benzodiazépines (BZD) ils sont en passe d'être rattrapés par certains pays (Royaume-Uni...).|Il est possible que toute une frange de la population atteinte de névrose anxieuse ou insomniaque ait besoin de tranquillisants ou d'hypnotiques.|Néanmoins, dans cette hypothèse, il apparaît indispensable de s'interroger sur les causes et conséquences de cette situation sous tous ses aspects : rôle de l'industrie pharmaceutique et éthique de ses rapports avec la recherche, évolution des pratiques de prescription des médecins, des pharmaciens, et place de fa thérapeutique dans la formation universitaire et post-universitaire.|Pour les patients, il convient de distinguer les différents types de toxicomanie médicamenteuse afin de mieux cerner la question, complexe pour chaque sujet, de la dépendance.|Il faut privilégier une approche pragmatique adaptant la conduite du sevrage à chaque sujet, voire en le maintenant sous BZD dans certains cas bien précis.|Patrick Lemoine conclut par une critique de la pensée unique des RMO, les références médicale opposables liées à la prescription des hypnotiques et des anxiolytiques, qui, selon lui, devraient être revues dans le sens d'une pratique thérapeutique plus responsable de la part des médecins prescripteurs.|Cet article est complété par une interview de l'auteur, faite pour Toxibase, par Dan Velea - médecin au Centre Marmottan et au Centre Imagine, et par un dossier documentaire Toxibase qui présente des sources bibliographiques et les principaux sites Internet sur la question.
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