Résumé :
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En Belgique, comme dans la plupart des pays industrialisés, les inégalités sociales s'accroissent, le fossé se creuse entre ceux qui disposent d'un revenu suffisant, d'un logement décent et d'une alimentation équilibrée et ceux qui en sont privés. Les mesures de protection sociale apparaissent insuffisantes à enrayer ce processus discriminatoire alors que l'état ne cesse de rappeler l'égalité dans l'accessibilité aux soins et la reconnaissance des droits fondamentaux.|On ne naît pas tous égaux devant la santé et l'influence de la pauvreté sur la santé physique est largement documentée. D'une part, dans sa dimension matérielle qui impose davantage une logique de survie plutôt qu 'une logique préventive (les éléments constituants étant diamétralement opposés) et d'autre part, dans sa dimension psychologique et sociale, où la logique de privations et d'inaccessibilité influence l'image de soi au point de masquer et d'occulter les potentialités de pou voir faire face.|Si on ne naît pas tous égaux face à la santé, on n'est pas non plus tous égaux devant la maladie et plus particulièrement devant son traitement. Si l'accessibilité financière est un des éléments les plus déterminants, force est de constater que les logiques de prise en charge peuvent renforcer cette inaccessibilité, créant un paradoxe évident d'exclusion sociale. L'objet de cet article est de tenter de déconstruire un de ces mécanismes d'exclusion pour mieux identifier les points nodaux pour une modification des pratiques. Le contexte d'analyse est celui de la prise en charge des adolescents malades chroniques en milieu hospitalier.
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