Résumé :
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"Un survol de l'histoire de la psychiatrie depuis Pinel jusqu'à Lacan montre que les limites mêmes d'une conception de la pensée humaine en amenèrent une autre. Les psychiatres, partagés entre des conceptions différentes de l'enfance et de la maladie mentale, proposeront tantôt des solutions éducatives, tantôt des solutions thérapeutiques, tantôt encore des mesures de guidance pour les parents, eux-mêmes jugés peu aptes à éduquer conformément aux idéaux psychiatriques. L'évolution de la notion d'""irresponsabilité"" dans le code civil est liée intimement à l'histoire de la psychiatrie depuis le début du dix-neuvième siècle. Dans la législation, la ""responsabilité"" est inhérente à la notion de faute commise, responsabilité-faute forment ainsi un binôme dont juges et psychiatres sont bien en peine de pouvoir sortir. Nous proposons une définition de la ""responsabilité"" en termes d'engagement de l'être humain dans ses rapports de réciprocité à autrui : être responsable,, pour les enfants, pour les adolescents comme pour les adultes, est être mis en demeure de devoir ""répondre"" des engagements relationnels dans le monde et envers soi-même sous l'égide de la Loi qui est toujours celle de la distinction dans le lien social."
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