Résumé :
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Il s'agit dans ce texte de faire une analyse phénoménologique de la dimension plurielle de la notion de transgression, dans son rapport à la notion de dépassement dans l'éthique médicale, les neurosciences et la neurophilosophie. Nous tâcherons de montrer que l'éthique et la transgression, dans leur kinesthésie, ne s'opposent pas nécessairement au niveau axiologique. Une réévaluation de la relation corps-psyché, à partir de transgressions régulées par des principes éthiques, permettrait de penser une éthique de la médiation qui soit préventive, en ce qu'elle est en dialogue temporel avec la transgression. Nous conclurons que la notion de transgression doit être redéfinie dans le domaine de l'éthique biomédicale par rapport à un nouvel espace psychique, qui permette une géographie pluridimensionnelle des valeurs. Déclarer qu'elle est obsolète nous priverait de la possibilité d'une axiologie de la hiérarchisation nécessaire de nos actes par rapport à un horizon éthique, qui conditionne notre liberté dans une société médiatisée.
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