Résumé :
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Différentes obligations de soins aux toxicomanes coexistent dans la législation française actuelle, mais sont très mal connues, l'injonction thérapeutique bénéficiant seule d'une certaine notoriété. Un rappel des modifications réglementaires intervenues depuis le vote de la loi du 31 décembre 1970 prohibant l'usage de substances illicites est nécessaire pour dresser un panorama de ces mesures. Leur mise en oeuvre a fait les premières années l'objet d'un comptage statistique détaillé permettant de mesurer la place respective de chacune de ces obligations de soins mais peu à peu a été abandonné, en particulier au niveau des statistiques judiciaires. Les séries disponibles sont ainsi fragmentées et les comparaisons entre les différentes sourcesse heurtent à des problèmes de définition. Les données recueillies sur l'ensemble de la période, soit de 1969 environ à 1993, montrent que les alternatives sanitaires proposées sont très loin de suivre le développement de l'usage des stupéfiants que traduisent les statistiques policières et judiciaires. Les disparités dans l'offre de ces alternatives restent très fortes, tant au niveau quantitatif sur un plan régional qu'au niveau qualitatif, le contexte législatif et réglementaire très peu directif étant en lui-même une source de disparité dans la mise en oeuvre de ces mesures.
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