Résumé :
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Avant 1968, prévenir était un impératif catégorique. On croyait qu'une bonne prévention aurait vaincu toute maladie et toute injustice et qu'elle aurait créé un monde d'hommes sains et, par conséquent, heureux. Au cours des années qui suivirent, l'attention fut portée sur la qualité des soins, l'efficacité et les coûts de gestion limités. Le thème de la prévention de la drogue continua. Ce thème fut complexe, parce qu'il était impossible de repérer les causes définitives du phénomène. En parlant de prévention primaire de la drogue, il y aurait plusieurs causes, de nature différente, à éliminer. Dans le domaine plus limité de la clinique des toxicomanies, la prévention part des disciplines biopharmacologiques et aboutit aux disciplines psychologiques et psychiatriques. Au sein de celles-ci, on peut parler de prévention primaire au premier degré quand on vise à empêcher la formation de personnalités dépendantes dès leur naissance et de prévention primaire au second degré quand on travaille à empêcher la formation de troubles du développement durant l'adolescence. Le clinicien peut également s'occuper d'un type de prévention qui prenne en compte toute la population, l'objectif étant d'éviter la formation de véritables phobies sociales, c'est-à-dire le ferment d'une persécution des toxicomanes. Le but de cette activité de prévention est l'augmentation du niveau de tolérance sociale.
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