Résumé :
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"Freud dans son travail ""Névrose et psychose"" de 1923 expose qu'il voudrait savoir dans quelles circonstances et par quel moyens le moi, sans tomber malade, réussit à fuir des conflits causés par le trouble des rapports entre le moi et le monde extérieur. Il hasarde deux hypothèses, dont l'une suggère que le moi pouvait éviter un dénouement perjudiciel dans n'importe quel sens, en se déformant spontanément et en tolérant des dommages dans son unité ou même en se dissociant dans certains cas.|En révisant quelques écrivains nous trouvons la description du vécu psychotique. c'est le cas de J. Joyce, Rainer M. Rilke, Luis Cernuda ou J. Green parmi d'autres. Dans tous ces cas les expériences se sont produites pendant l'adolescence et nous en connaissons leur existence parce qu'ils les ont inclues dans leurs écrits. Dans aucun d'eux ne disparaît le monde affectif, la libido,la pulsion d'amour, ce qui leur permet d'éviter un dénouement perjudiciel, la rupture définitive avec la réalité.|Dans la clinique des adolescents nous voyons apparaître des épisodes comme ceux qu'ont vécu les auteurs nommés ci-dessus. Il s'agit de cadres apparemment psychotiques qui n'évoluent pas vers l'instauration d'une psychose schizophrène. Nous pouvons hasarder l'hypothèse que cette évolution ne se produit pas quand le sujet possède ce que nous appelons un monde affectif, quand le contact avec les objets est nourri par la pulsion érotique.|Dans ce cas, chez le psychothérapeute et dans l'équipe on a besoin d'une grande sensibilité d'accueil. Un diagnostic rapide et fermé peut avoir une claire influence iatrogénique."
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