Résumé :
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L'alcool est depuis longtemps intégré dans les différentes sphères de la vie sociale et plus particulièrement dans le monde du travail. Jadis, les contrats se concluaient au bistrot , l'alcool était salaire, il réglait les conflits professionnels et atténuait l'impact des conditions de travail dégradantes. Et pourtant ce n'est que depuis quelques décennies que l'on s'intéresse sérieusement à la consommation d'alcool au travail. La Belgique est entout cas parmi les retardataires. Sur 10 consommateurs abusifs, 7 font partie de la population active. On estime que 5 à 10 % du personnel des entreprises belges ont des problèmes d'alcool et ce, quel que soit le secteur d'activité, la catégorie professionnel ou le niveau hiérarchique. Il est évident que la cause de l'alcoolisme peut être externe au milieu de travail. Il n'en reste pas moins que le milieu de travail peut prédisposer et favoriser ledéveloppement de l'alcoolisme. Dans ce travail, l'auteur essaye de montrer que la sphère du travail est un lieu où la consommation d'alcool est trop immodérée, que trop souvent, l'alcool gaspille l'énergie humaine et entrave le fonctionnement économique et social de l'entreprise. De plus l'excès d'alcool au travail peut avoir des répercussions dramatiques sur l'individu et son entourage social. L'auteur tentera d'illustrer la nécessité de laprévention en milieu professionnel et analysera une action préventive menée dans un Ministère. L'auteur conclut que toute entreprise confrontée à de sérieux problèmes d'alcool ne peut, si elle souhaite entreprendre une action efficace, se limiter à apporter une aide individuelle aux travailleurs touchés par ce problème, mais qu'elle doit également se pencher sur la question de la prévention primaire.
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